mercredi 31 janvier 2018

Fin des recherches au large des Landes ce 31 janvier


Après plus de 24h, la Préfecture Maritime de l'Atlantique a mis fin aux recherches lancées dans le but de retrouver Pierre Agnès, patron de Quiksilver, disparu en mer hier matin au large de Capbreton (Landes).

Photo: relève des équipes le 30 janvier  au large des Landes - SNSM


Communiqué:
Opération de recherches homme à la mer plage du boîteux à Hossegor (Landes) - Communiqué 2 
31/01/2018 
Le mercredi 31 janvier 2018, à 07H45, le dispositif de recherches en mer a été réactivé par le CROSS (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage) d’Etel.
Les moyens suivants ont été engagés sur la zone de recherches :
  • deux vedettes SNSM (SNS 208 « Saint Nicolas II » et SNS 079 « Capitaine Martin Jorlis ») ainsi qu'un jet-ski de la SNSM ;
  • la vedette côtière de la Gendarmerie maritime P603 « Adour ».
A 14H35, après concertation avec le directeur du CROSS d'Etel, le préfet maritime de l'Atlantique décide de suspendre les recherches en mer par moyens dirigés. 
Rappel du communiqué de presse n°08/2018 du 30 janvier 2018 :
  • Le mardi 30 janvier 2018, à 09H17, le CROSS (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage) d’Étel est alerté par le Centre Opérationnel d’Incendie et de Secours (Codis) des Landes de la découverte, sur la plage du boîteux à Hossegor (Landes), de la vedette Mascaret III.
  • L'embarcation à moteur, d'une longueur de 11 mètres, est échouée et sans occupant à bord.
  • Le CROSS d'Etel diffuse immédiatement un message d’alerte « Mayday Relay » et engage un important dispositif de recherches pour suspicion d'homme à la mer.

Au cours de la journée, les moyens suivants ont été engagés sur la zone de recherches :
Moyens aériens : l'hélicoptère de la Sécurité Civile Dragon 33 basé à Bordeaux-Mérignac, l’hélicoptère Caracal de l’Armée de l’air basé à Cazaux, l’hélicoptère Ecu 64 de la Gendarmerie nationale de Bayonne basé à Biarritz, un hélicoptère espagnol de sauvetage maritime HELIMER ;
Moyens nautiques : deux vedettes de la SNSM (SNS 208 « Saint Nicolas II » et SNS 079 « Capitaine Martin Jorlis »), la vedette de la Gendarmerie maritime P603 « Adour », le navire « Eole » des Affaires maritimes ;
Moyens terrestres : des patrouilles de pompiers.
A 21H22, après concertation avec le directeur du CROSS d'Etel, le préfet maritime de l'Atlantique décide de suspendre les recherches par moyens dirigés. Les recherches en mer reprendront tôt demain matin.
_______________________ 

Sachant que la journée d'hier ne fut pas de tout repos avec une seconde intervention au large de Noirmoutier (85), qui a nécessité à 17h00, la mise en alerte du Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) d'Étel après l'appel du patron du chalutier Quentin Grégoire, immatriculé à Saint-Nazaire et d’une longueur de 18,5 mètres, signifiant qu'un marin de son bord souffrait de fortes douleurs à la poitrine.
Après échange avec le Centre de Consultation Médicale Maritime (CCMM) de Toulouse et le SAMU de Coordination Médicale Maritime (SCMM) de Bayonne, il est décidé de procéder à l’évacuation médicale du marin par l'hélicoptère Dauphin de la Marine nationale basé à La Rochelle.
L’hélicoptère rejoint le navire de pêche avec l’équipe du SMUR de La Rochelle à son bord. Le marin est alors pris en charge par l’équipe médicale et hélitreuillé à bord à 19h28. A 20h00, il se pose à la DZ de l'hôpital des Sables d'Olonne.


mardi 30 janvier 2018

Intervention en cours au large de Capbreton (40)


La Préfecture Maritime de l'Atlantique mène depuis la mi-journée des opérations de recherches au large des Landes après qu'une embarcation ait été découverte échouée sans occupant à bord. La Marine Nationale, l'Armée de l'air, la Sécurité Civile et la Gendarmerie fournissent des moyens.

Un bateau a été retrouvé ce mardi matin échoué à Hossegor, dans les Landes, sur la plage du Boîteux, sans occupant à bord. Une embarcation qui appartiendrait selon les médias à Pierre Agnès, le PDG de Quicksilver.

La Préfecture Maritime a aussitôt déclenché un plan de sauvetage, dont elle relaie depuis le déroulement sur les réseaux sociaux.

On découvre donc que des recherches sont effectuées avec l'appui de l'ensemble des moyens disponibles (les hélicoptères notamment, y compris des FS Air du "Pyrénées") sur la façade Atlantique.

Les recherches étaient toujours en cours ce soir.






lundi 29 janvier 2018

Le secteur ASD toujours en bonne place dans les classements des entreprises


Divers classements placent les entreprises de l'aéronautique et de la défense en très bonne position parmi les meilleurs employeurs de France en 2018. Un comble quand on sait que le secteur peine à recruter.. et à se féminiser.

Illustration: le salon aéronautique du Bourget en 2015 - Airbus Group


Comme chaque début d'année, les classements économiques fleurissent sur les réseaux. En voici un généraliste, publié par Statista.
Il s'agit des meilleurs employeurs de France, tout secteurs confondus, selon un panel de 20 000 salariés.

On y retrouve le géant Airbus à la première place. Dassault Aviation et Thales s'y classent 4ème et 5ème, tandis que Safran ne suit pas loin, à la 7ème place. Vous avez ici les pierres angulaires de l'aérospatial tricolore. Europe comprise pourrait-on même dire.




Thalès leader dans de nombreuses catégories

On trouve également d'autre exemples de classement, plus spécifiques chez Capital... comme la formation continue. 
Thales et Airbus sont respectivement 1er et 2ème du classement des employeurs les plus appréciés pour leur politique de formation continue.

Logiquement, Airbus (1er) et Thales (5ème) restent bien placés sur l'accompagnement de carrière, tout comme Safran (7ème).

S'agissant des conditions de travail, nos 4 champions s'en sortent bien, avec notamment Thales (décidément) à la 2ème place et Airbus à la 8ème. 

Thalès (3ème), et Airbus (9ème) sont de retour au sein du classement des entreprises les plus "bienveillantes" (par exemple la qualité d'écoute des managers mais aussi leur capacité à encourager et reconnaître les bonnes performances de chacun ou encore expliquer leurs décisions tout en prenant en compte l'avis des équipes). On y voit l'apparition de DCI à la 25ème place. Dassault y est 34ème, Safran 46ème.

Dans le même genre, Thalès se retrouve champion de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Airbus est 4ème, Safran 7ème, Stelia 30ème. Dassault Aviation en est absent.

Thalès, toujours (!), arrive en tête sur la créativité des salariés. Pas étonnant quand on connaît le désir d'innovation du groupe. Largement devant le reste du secteur, avec Dassault 16ème, Airbus 24ème, et Safran 46ème de ce classement.

Enfin, le gros point noir (vraiment très gros), on le trouve du côté de la parité hommes/femmes, ou le secteur ASD est très mal classé. Hormis Airbus, à la 22ème place, plus personne dans le TOP 50 de Capital. 


vendredi 26 janvier 2018

Cité de l'aéronautique: le projet Tarmaq se concrétise à Mérignac


Le projet Tarmaq se concrétise. L'étude de faisabilité de ce qui fut appelé jadis "Cité de l'aéronautique" a été réalisée ces derniers mois par Aérocampus Aquitaine, la ville de Mérignac, et d'autres partenaires. On évoque désormais un véritable parc à thèmes dédié au monde de l'aéronautique. 

On l'attendait pour la fin de l'année dernière, mais c'est ce 25 janvier qu'Aérocampus et la commune de Mérignac ont rendu compte de l'étude de faisabilité réalisée sur le second semestre 2017. 
Et comme annoncé déjà cet été, le projet ne sera pas un musée* au sens strict, mais une véritable "cité" consacrée à l'aéronautique, son histoire, ses métiers: réalité augmentée, simulation, jeux d’arcade, cinéma vertical, pilotage de drones loisirs... sont tant d'activités qui permettront aux visiteurs de pénétrer la "culture aéronautique". Mais c'est aussi ça le musée du 21ème siècle, toujours plus d'interactivité.



Les ambitions et les chiffres restent les mêmes, à savoir un projet évalué à 70 millions d'euros, bâti sur un terrain de 35 000 m² à Mérignac, en plein aéroparc, directement voisin des installations vitrines de Thalès (Campus) et Dassault Aviation (assemblage Rafale..), et surtout conçu pour accueillir 200 000 visiteurs à l'année, soit pour illustrer, deux fois moins que la Cité du vin à Bordeaux.
Sur ce dernier point bien sûr, il s'agira d'améliorer très largement les conditions de circulation au sein de l'aéroparc.

Les entités engagées sur ce projet sont Aérocampus donc, Mérignac, mais aussi la Métropole et la Région. Des industriels sont aussi de la partie (Dassault, Sabena Technics, Thalès), conscients du merveilleux relais d'influence qu'un tel centre constituerait.

Presque une surprise, un business model a même été annoncé ce 25 janvier par Alain Anziani, maire de Mérignac, Jérôme Verschave, directeur d'Aérocampus Aquitaine et Jérôme Darsouze, responsable du projet Tarmaq: 10 euros la visite simple, 20 euros avec une partie loisirs, et un pack complet à 25 euros incluant du "tourisme industriel" via la présentation des produits de haute technologie des partenaires industriels. Plutôt une très bonne idée quand on sait que - et c'est surprenant - ce monde demeure très mal connu du grand public. 

Le but est évidemment d'être autofinancé très rapidement, et non dépendre de l'argent public. 

A suivre désormais en 2018, la recherche du financement ainsi que l'appel d’offres qui désignera l’opérateur privé en charge l’exploitation. Tarmaq devrait si tout va bien voir le jour en 2021.



*la genèse du projet était bien de faire revivre le conservatoire de l'air et de l'espace de la base aérienne 106, aujourd'hui interdit au public pour raison de sécurité. Le projet a depuis pris une ampleur sans commune mesure.


jeudi 25 janvier 2018

Chaleureuses retrouvailles à Pau pour les hélicoptéristes du 5ème RHC


Après 4 mois en opération extérieure au Sahel, le déploiement du 5ème Régiment d'hélicoptères de combat prenait fin en ce mois de janvier. C'était donc l'heure des retrouvailles à Pau !

Photo: Quentin Top/SudOuest.fr


Mettons un peu de côté l'actualité houleuse du monde, pour y préférer un peu de quiétude. Sont apparues ces derniers jours sur les réseaux (officiels...) quelques images de retrouvailles (... que je ne partagerai pas ici en intégralité) entre les hommes et femmes du 5ème RHC de Pau, et leurs proches.

Le régiment était en effet depuis septembre dernier parti pour un énième déploiement en zone sahélo-saharienne, plus précisément à Gao au Mali, dans le cadre de l'opération Barkhane.
Outre ces 150 hommes et femmes, le 5ème RHC y déployait plusieurs hélicoptères de manœuvre et d'attaque.

Rappelons-le, les hélicoptères sont une ressource essentielle sur ce théâtre grand comme l'Europe. Mais mis à rude épreuve par le désert, ils seraient bien inutiles sans les équipages et mécaniciens du régiment.

Et pour en apprendre plus sur ce déploiement (et voir de superbes images), je ne saurais trop vous conseiller la série d'articles réalisée par la journaliste Sophie Carbonnel au mois de décembre, envoyée spéciale au Mali pour Sud Ouest.



mercredi 24 janvier 2018

Simulation sous pression pour les pilotes à Mont-de-Marsan


C'est une unité méconnue que présente le ministère des Armées à travers un article. Il s'agit du département de médecine aéronautique opérationnelle de Mont-de-Marsan, qui dispose d’un matériel unique en France : un caisson hypobare. 

Ce département aide les pilotes de chasse à mieux gérer leur stress lors de combats aériens. Depuis l’an 2000, tous les pilotes suivent cette formation validée par le service de santé des armées.

Immersion dans ce lieu sous pression (source Armée de l'air).
Mont-de-Marsan. Niveau 300. Sa vision est trouble. Sa tête vacille. Des fourmillements apparaissent dans ses extrémités. Si l’apport en oxygène n’augmente pas rapidement, l’aviateur va perdre connaissance. Ces symptômes sont ceux d’une hypoxie d’altitude.
Pour se prémunir contre ces risques et apprendre à les reconnaître, le département de médecine aéronautique opérationnelle de Mont-de-Marsan met en œuvre un matériel unique : un caisson hypobare. Des sessions de sensibilisation à ces risques sont organisées deux fois par mois à destination des stagiaires du personnel navigant, des participants aux campagnes de saut opérationnel à très grande hauteur ou des médecins et infirmiers en instruction aéronautique. « Grâce à cette formation, les militaires auront chacun leur carte d’identité de l’hypoxie, détaille le médecin en chef Chrystèle, chef de la section médico-physiologique du DMAO. Ils connaîtront ainsi leurs signes hypoxiques. » Chaque session a pour objectif d’apprendre aux stagiaires à reconnaître les symptômes de l’hypoxie de manière à pouvoir réagir avant de perdre connaissance.

Aujourd’hui, douze militaires participent à la séance. Avant de passer à la pratique, les stagiaires suivent une instruction aéromédicale. « Ils ont l’obligation de venir au moins une fois tous les cinq ans », ajoute le médecin en chef.

Après avoir essayé les casques et les masques à oxygène, les stagiaires sont équipés d’électrodes sur le torse et la tête. Le passage en caisson n’a rien d’anodin et nécessite une haute surveillance. Pendant tout l’exercice, une infirmière est aux côtés des stagiaires. Au poste de contrôle, deux médecins scrutent les données médicales.

La première étape, dite « phase de dénitrogénation », dure 45 minutes. À partir de ce moment-là, il est interdit de quitter le masque à oxygène. « Cette étape a vocation à faire sortir toutes les bulles d’azote du corps des stagiaires, précise le médecin en chef Bruno. Si l’azote restait dans le corps, avec la diminution de la pression à la montée, il y aurait un risque de maladie de décompresssion (aéroembolie). C’est le même phénomène qu’en plongée sous-marine. »

L’altimètre monte à vive allure. En moins de douze minutes, les militaires atteignent les 10 000 mètres d’altitude. Niveaux 200, 250 et 315. « Palier atteint », annonce le médecin en chef. L’exercice peut commencer. Arrivés au niveau 315, les stagiaires sont privés de l’apport en oxygène (placés en état d’hypoxie), avant d’être soumis à des tests de dominos, de collationnement, de calculs, etc. Le passage en caisson est ensuite débriefé par un médecin et le test revu en vidéo. Une expérience instructive pour les stagiaires.


Retrouvez un article complet sur le circuit de l’oxygène, de sa fabrication à son utilisation, dans le prochain numéro d’Air actualités, disponible en kiosque début février.


Sources : Ministère des Armées 
Droits : © Armée de l'air

mardi 23 janvier 2018

Conférence "La guerre civile en Russie et les Alliés, 1917-1922"


Vendredi 9 février à 18h, le Musée d'Aquitaine vous propose, en partenariat avec le Café Historique, et dans le cadre du centenaire de la Grande Guerre, une conférence présentée par Alexandre Jevakhoff, historien et haut fonctionnaire, sur le thème de l'intervention des Alliés lors de la guerre civile russe entre 1917 et 1921.

1917. La révolution de Février, puis le coup d'Etat bolchevique en octobre plongent l'ancien empire des tsars dans une tragique guerre civile. Les rouges, partisans de la révolution mondiale et d'une dictature du prolétariat aussi messianique que totalitaire ; les blancs combattant d'abord et avant tout pour la défense de la patrie russe ; les paysans, essentiellement préoccupés par la propriété de la terre ; les Alliés et les Allemands, pour lesquels la Russie n'est qu'un théâtre de rivalités et d'intérêts : autant d'acteurs, souvent divisés dans leur propre camp, d'un chaos indicible. Dans une Russie aux distances continentales et à la nature indomptable, le conflit, cinq ans durant, désintègre l'État et la société dans une violence inouïe qui totalise environ 10 millions de victimes.

Ancien élève de Sciences Po Paris, d'HEC et de l'ENA. Inspecteur general des Finances. Alexandre Jevakhoff a été directeur adjoint des cabinets des ministères de la défense, de l'intérieur, de la justice, et des affaires étrangères.

Cette conférence (et les autres à venir durant l'année) s'inscrit dans la programmation du Centre national Jean Moulin dans le cadre des manifestations du centenaire de la Grande Guerre.

Entrée libre dans la limite des places disponibles.
A l'auditorium du musée d'Aqutiaine.


lundi 22 janvier 2018

Le GIFAS publie son catalogue 2018 des métiers et formations de l'aéronautique


Le Groupement des Industries Françaises Aéronautique et Spatiales (GIFAS) publie comme tous les deux ans son guide des formations aux métiers de l'aéronautique et de l'espace. Une cartographie claire et détaillée d'un secteur en forme, et qui pourtant, peine toujours à recruter.

Le GIFAS, rappelant que l'industrie aérospatiale dispose aujourd'hui d'un carnet de commandes rempli pour 5 ans, de perspectives de croissance encourageantes pour la décennie 2020, divise les métiers en 3 catégories professionnelles (Opérateurs et techniciens d'ateliers - Techniciens supérieurs - Ingénieurs et cadres). 
Il détaille l'offre de formation, et propose notamment des cartes de France détaillées des établissements d'enseignement (voir ci-dessous).

Consulter le guide ICI


Toutes les compétences sont recherchées, dans des domaines particulièrement concernées par la transformation digitale.

Des bureaux d'études à la production, en passant par la maintenance, la simulation ou le support, le catalogue 2018 du GIFAS se présente comme un document bien pratique de présentation de ces métiers finalement mal connus, mais si stratégiques pour le pays. Il aiguille surtout vers les formations adéquates.




CAP, BAC



BTS, DUT, Licences Pro



Diplômes d'ingénieurs et Masters





vendredi 19 janvier 2018

[En images] Exercice Athéna pour les forces spéciales Air à Mont-de-Marsan


Jusqu'au 26 janvier se déroule à Mont-de-Marsan l'exercice d’entraînement des forces spéciales air "Athena". Il rassemble près de 300 militaires des unités spéciales, et des unités concourant à la réussite de leurs missions (par exemple, les escadrons référents comme les Rafale du Normandie-Niemen). 
Outre les Caracal du Pyrénées, ou les CPA, sont également présents les grandes unités du COS issus des forces spéciales Terre, telles que le 13ème RDP, ou le 4ème RHFS.

Photos - Armée de l'air


L'exercice Athéna (source officielle):

Le Ministère des Armées décrit sur son site l’exercice «Athéna» comme un entraînement bisannuel de certification des forces spéciales air (FSA), tant au niveau tactique qu’au niveau opératif, avant leur déploiement en opération. 

Les trois unités de l’Armée de l’Air labellisées « Forces spéciales », l’escadron de transport 3/61 «Poitou», le commando parachutiste de l’air n°10 (CPA 10) et l’escadron d’hélicoptères 1/67 «Pyrénées», sont au cœur de l’exercice. Ils y mettent en œuvre l’ensemble de leurs capacités aussi bien sur le terrain que dans les différentes structures d’un poste de commandement de groupement de forces spéciales (PC GFS).

Les modules capacitaires d’appui aux opérations spéciales (MAOS) y sont également certifiés. Ces modules sont fournis par des unités conventionnelles de l’Armée de l’Air et affichent un très fort engagement dans les opérations spéciales (OS). Ils permettent notamment d’y garantir la cohérence de la manœuvre aérienne:
  • Escadre aérienne de commandement et de conduite projetable (EAC2P) de la base aérienne 105 d’Évreux
  • Groupement aérien d’appui aux opérations (GAAO) de la base aérienne 106 de Bordeaux
  • 25e Régiment du génie de l’air (25e RGA) de la base aérienne 125 d’Istres
  • Commando parachutiste de l’air n°30 (CPA 30) de la base aérienne 123 d'Orléans
  • Centre air de saut en vol (CASV) de la base aérienne 123 d’Orléans
  • Section d’intervention NRBC de l’escadron de sécurité incendie sauvetage (ESIS) de la base aérienne 120 de Cazaux



D'autres unités de l’Armée de l’Air apportent leur concours aux opérations spéciales, notamment dans les domaines de la surveillance, du transport et de l’appui-feu. Lors d'«Athéna», l’accent a est particulièrement mis sur les unités «référentes» dans leur domaine d'expertise en terme de préparation opérationnelle:
  • Escadron de chasse 2/30 « Normandie-Niémen » de la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan
  • Escadron de drones 1/33 « Belfort » de la base aérienne 709 de Cognac
  • Centre d’excellence drone de la base aérienne 701 de Salon-de-Provence













jeudi 18 janvier 2018

Trois Chinook britanniques en renfort de l'armée française au Sahel


Emmanuel Macron et Theresa May se retrouvaient ce jeudi 18 janvier pour le sommet de Sandhurst. Il y était grandement question de défense et de sécurité. Et les britanniques n'ont pas déçu en annonçant le support de trois hélicoptères lourds CH-47 à l'opération française Barkhane au Sahel.

Photo: des soldats français et britanniques montant dans un CH-47 lors de l'exercice Griffin Strike en 2016 - EMA.


L'Entente Cordiale a du bon ! Voici enfin des hélicoptères lourds dans la BSS* ! Lors d'un sommet tenu au sein de la prestigieuse Académie royale militaire britannique de Sandhurst, plusieurs travaux au programme s'agissant de la coopération franco-britannique: immigration, terrorisme, dissuasion, FCAS (future combat air system), et... finalement l'annonce d'une participation britannique à l'opération française Barkhane dans la bande sahélo-saharienne.  
Ces trois hélicoptères lourds CH-47 Chinook apporteront "un soutien logistique aux troupes françaises dans leur effort pour accroître la stabilité dans la région du Sahel", apprenait-on ce matin dans un communiqué.
Pour les forces françaises qui sont présentes en nombre au Sahel avec 4 000 personnels, c'est bien sûr une bonne nouvelle, elles qui manquent généralement de ce type de moyens lourds, capables de transporter l'équivalent d'une section en une rotation (sauf évidemment, quand nous opérons en coalition, ce qui n'est donc pas systématiquement le cas ! #autonomiestratégique).
Pour le Président Macron, cela va également dans le sens d'un plus grand partage des responsabilités s'agissant de la sécurité du continent européen...  rendant possible l’allègement du dispositif français ? 

Et les anglais ne sont pas les seuls à venir en renfort dans la BSS, puisque l'Italie valide également un renforcement de ses capacités en Libye, et va déployer 470 hommes (avec 130 véhicules et 2 avions) au Niger. Hors Barkhane cependant, il s'agit d'accords bilatéraux.

Ces déploiements sont rendus possible par effet de pivot, grâce à un allègement des dispositifs occidentaux en Irak et en Afghanistan. Pour le Royaume-Uni, c'est bien sûr également le moyen, outre de s'inscrire dans le cadre de son partenariat stratégique avec la France (Lancaster House 2010), de montrer à l'Europe qu'il reste un acteur majeur de sa sécurité. Brexit ou pas.


*Oui les hollandais en avaient au Mali, mais dans le cadre de la mission de l'ONU MINUSMA, et non le cadre Barkhane, qui se veut lui, bien plus "offensif", puisque avant tout conçu pour exercer une pression constante sur les GAT (groupes armés terroristes).


mercredi 17 janvier 2018

Présentation du nouveau camion blindé de la BRI à Bordeaux

 

En présence du Préfet, était présenté à Bordeaux ce 17 janvier un nouveau fourgon blindé destiné à la brigade de recherche et d’intervention (la fameuse BRI) de Bordeaux-Bayonne. Partout en France, les moyens d'intervention sont ainsi renforcés, conséquence de la vague d'attentats des années récentes.

Photos: Préfecture de la Gironde


Une fois n'est pas coutume, nous allons parler des forces de sécurité intérieure aujourd'hui, plus particulièrement de la Police Nationale, à l'occasion de la présentation très officielle du nouveau fourgon blindé qui équipera la BRI de Bordeaux-Bayonne (mais possiblement aussi le RAID, selon les besoins).

Ce véhicule visible sur la photo ci-dessus permet le transport de huit agents lourdement armés. Il a été conçu à partir d’un fourgon blindé dédié au transport de fonds par le secrétariat général pour l’administration du Ministère de l’intérieur (SGAMI- SUD OUEST), où sont réparés chaque année au niveau national plus de mille véhicules de tous les services de la Police Nationale et de la Gendarmerie.



Pas de fiche technique, mais si l'on se réfère au véhicule délivré ce noël à la BRI de Montpellier, visiblement semblable, et également conçu par le SGAMI local (Pompignane) à partir d'un fourgon de la BRINK'S, il aura impliqué non moins de 35 mécaniciens, carrossiers, peintres, électriciens durant 450H de travail sur environ un an (lire par ailleurs ici).

Surtout, ce travail réalisé en interne n'aura représenté à Montpellier qu'un coût de  5 000 € ! Véritable prouesse, rendue possible notamment grâce à l’utilisation de pièces récupérées sur des véhicules réformés.

On a pu découvrir également ce mercredi à Bordeaux d'autres curiosités, comme ce shotgun de combat.


Ce renforcement des moyens de la Police Nationale vient comme vous le comprendrez en réponse à la menace terroriste, tout comme au grand banditisme. Dans les deux cas en effet, ce sont des armes de guerre (du calibre 7.62 à la roquette RPG) auxquelles sont confrontées les forces de l'ordre désormais, de façon quasi-systématique.

On avait déjà pu voir à Bordeaux en 2016, avant et durant l'Euro, un PVP du Raid (voir lien ci-dessus), véhicule en service dans l'Armée de terre... Tout comme le Titus de Nexter, un monstre blindé de 20 tonnes destiné initialement au marché militaire, a pu être régulièrement prêté et testé par les forces d'intervention de la Police Nationale. Durant la COP21 par exemple.

Toute la difficulté revient bien-sûr pour le Ministère de l'Intérieur français à ne pas reproduire le syndrome de Ferguson (Missouri, USA), où les images d'une police sur-militarisée (notamment du fait de l'existence des surplus en véhicules blindés et armes individuelles de la guerre en Irak) avait choqué l'opinion publique mondiale en 2014. Car le Territoire National n'est pas une zone de guerre.





mardi 16 janvier 2018

« Tous Solidaires » revient en 2018 avec un concert gratuit le 12 mars


L’opération « Tous Solidaires » connaît en 2018 sa quatrième édition. À cette occasion, la Musique des parachutistes de Toulouse et la Musique des Forces aériennes de Bordeaux s’associeront pour un concert exceptionnel le lundi 12 mars 2018 à 20h00 au Pin Galant à Mérignac.

Ce concert caritatif célébrera plus particulièrement le centenaire du soutien apporté aux militaires blessés. Il a pour objectif de focaliser durablement l’attention des citoyens français sur nos soldats blessés au service de la France. Les fonds récoltés seront reversés à Terre Fraternité et au Bleuet de France. Ils seront destinés, d'une part, à l'amélioration de la prise en charge et l'accompagnement des soldats blessés en opération, et d'autre part, à aider les veuves et orphelins.

L’entrée est gratuite mais sur réservation uniquement à tous-solidaires@hotmail.com ou au 05.57.85.22.03.


lundi 15 janvier 2018

A Cognac, l'Armée de l'air fait ses adieux au drone Harfang


Le drone Harfang quitte déjà les forces aériennes. Dix ans après son entrée en service, une cérémonie d'adieux était organisée le 8 janvier sur la base aérienne 709 de Cognac-Châteaubernard, où réside l'escadron de drones 1/33 "Belfort". Désormais, seul le Reaper fait office de drone MALE.


Photos: Armée de l'air

Malgré bien des services rendus, le drone MALE (moyenne altitude longue endurance) Harfang aura été l'un des symboles du retard des armées françaises en la matière en ce début de 21ème siècle. Alors que la BITD européen ne proposait quasiment rien au catalogue à l'orée des années 2000, Airbus avait porté le projet de "francisation" d'une plate forme d'origine israélienne.
Ainsi naquit le drone Harfang, dont le programme prit malheureusement 5 ans de retard, en raison d'une complexité technologique "sous-estimée" (l'épisode drone devra rester en Europe une leçon à ne pas reproduire).  

Et cela impliqua naturellement... des surcoûts, d'ailleurs dénoncés dans un rapport en 2014 par le Comité des prix de revient des fabrications d’armement (CPRA). Estimé à 100 millions d’euros environ, ce furent 440 millions qui durent être dépensés afin d'intégrer les 4 appareils commandés par la France.

Quoiqu'il en soit, le drone entra en service en 2008, année tragique où l'embuscade d'Uzbin en Afghanistan allait montrer toutes les lacunes de nos capacités de soutien.


Harfang (du nom de cette fameuse chouette des neiges) a été engagé depuis en opérations extérieures, où il a cumulé plus de 5000 heures de vol en Afghanistan, en Libye en 2011, et enfin sur Serval puis Barkhane en BSS depuis 2013. 
Au total plus de 7000 heures de vol ont été réalisées au-dessus du théâtre africain avant un retour définitif en juillet 2016. Ce système aura totalisé 15440 heures de vol sans aucun accident, y compris durant de grands événements en France (Euro 2016, G8, 14 juillet...).

Après avoir connu tout de même quelques soucis de disponibilité, ce drone pourtant capable d’être maintenu dans les airs 24 heures durant à une altitude de 7000 mètres, de transmettre instantanément les images captées aux centres de commandement et aux combattants, subit désormais la concurrence d'un nouveau venu dans l'Armée de l'air, à savoir le Reaper américain.

A l'heure du retrait, une cérémonie était donc organisée à Cognac, au sein de l'escadron 1/33 "Belfort", sous la présidence du général Éric Charpentier, commandant la brigade aérienne de l’aviation de chasse (BAAC), et en présence d’autorités civiles. Les aviateurs ont rendu un dernier hommage au drone Harfang.



En attendant 2025, et un programme européen de drone MALE, place maintenant au Reaper, dont la France possède 6 exemplaires, dont 5 déployés au Niger. Le 1/33 Belfort en attend 6 de plus, qui seront très probablement armés, puisque la décision a été annoncée en septembre dernier. Le Harfang n'était pas en capacité d'emporter des armes.


La capacité drone va monter en puissance dans l'Armée de l'air, ce que confirme le général Éric Charpentier, commandant la brigade aérienne de l’aviation de chasse (BAAC), « l’escadron de drones 1/33 Belfort et le Reaper ont encore de belles pages à écrire et de nombreux défis à relever. Demain le Reaper français sera en mesure, avec son armement, de mieux protéger les troupes amies au sol et de traiter directement des cibles à caractère fugace. Le retrait du Harfang libère de la place pour l’arrivée des six drones Reaper block 5 supplémentaires à partir de 2019 et les 180 aviateurs à l’ED seront 320 au moins en 2020 ». En effet, outre les vecteurs, l'autre défi sera du côté des ressources humaines. Une mission drone occupe 4 personnels.


Des drones aussi... dans la Marine et l'Armée de terre

Un mot enfin pour signaler que l'actualité des armées nous offre deux informations, toujours en ce qui concerne les drones.

Premièrement, la Direction générale de l'armement a officialisé jeudi 11 janvier la notification à Airbus Helicopters et Naval Group d'un contrat d'études sur le futur drone embarqué de la marine française, un programme connu sous le nom de SDAM (système de drone aérien marine). Cette étude vise le développement d'un démonstrateur de drone hélicoptère à l'horizon mi-2021, qui effectuera des essais en vol depuis une frégate. Airbus et Naval Group travailleront en partenariat avec la PME Hélicoptères Guimbal, mais aussi avec Safran, Thales, et l'Onera.

Deuxièmement, l'EALAT accueille désormais à Dax dans les Landes la formation initiale des futurs télé-pilotes des drones tactiques Patroller, qui entreront en service dans l'Armée de terre d'ici 2020. La France en a commandé 14 il y a deux ans. Leur production devrait débuter cette année.


vendredi 12 janvier 2018

Des Rafale Marine sur le porte-avions USS George H.W. Bush


La France s'apprête à envoyer au printemps quelques 350 marins et aviateurs de la Marine Nationale, pour un déploiement en Virginie, et surtout sur le porte-avions nucléaire américain George H.W. Bush. Avec des Rafale.

La décision était pressentie depuis plus d'un an, en prévision de l'arrêt technique que subit actuellement le porte-avions français Charles de Gaulle, et a finalement été prise ce mois de décembre 2017 à Paris.
Afin de préserver ses compétences, et garantir l'interopérabilité entre les deux plus puissantes aéronavales (pour le moment, tant que la Chine est balbutiante à ce niveau, et le Royaume Uni temporairement absent) au monde, la France va envoyer près de 350 marins aux USA entre les mois d'avril et mai 2018.

Outre les personnels, des chasseurs Dassault Rafale M et un avion de surveillance Northop Grumman E-2C Hawkeye seront également du voyage, sur la base aéronavale Oceana, à Virginia Beach tout d'abord, puis à bord du porte-avions nucléaire George H.W. Bush.

La presse spécialisée américaine fait même l'écho des propos tenus lors d'un discours de l'attaché militaire de la Marine aux USA, ce 19 janvier: "Aujourd'hui, nous sommes interopérables à 95%", ajoutant que "notre préoccupation est de savoir si nos marines seront capables de travailler comme ça dans 10 ans, dans 15 ans."

Armé depuis 2009, l'USS George HW Bush (CVN-77) est le dernier porte-avions de classe Nimitz. Il est, en tonnage, deux fois plus gros environ que le Charles-de-Gaulle. Il emporte 60 aéronefs, avions et hélicoptères compris.

C'est loin d'être la première fois que les deux aéronavales collaborent à ce point. C'est même une belle idylle ! Les différents groupes croisent parfois ensemble (photos ci-dessous - US Navy) ou participent à l'escorte de leur allié, avec des frégates. 
Le Rafale lui même a déjà connu les ponts de plusieurs porte-avions américains, comme l'USS Truman ou l'USS Eisenhower (photo d'illustration de l'article - US Navy)...

...Tout comme les F-18 de la Navy ont eu l'occasion de réaliser des exercices de qualification sur notre Charles de Gaulle.

Nous nous posions la questions sur ce blog (et ce sur sujet précis de l’aéronavale même), de savoir si les élections successives de Donald Trump et Emmanuel Macron qui ont pu provoquer certaines divergences de nature politique (à relativiser finalement ?), pouvaient avoir des conséquences sur le partenariat militaire.  Et comme nous l'avions conclu, sur le plan stratégique, l'Amérique reste bel et bien notre principal allié. Et nous sommes aujourd'hui probablement le leur.

Blog: L'Amérique du Président Trump, notre premier partenaire stratégique



Prochaines étapes ? Le retour de notre porte-avions au second semestre 2018, et pourquoi pas, bientôt, des Rafale sur la nouvelle classe de porte-avions américains de 112 000 tonnes, dont le premier, l'ultra moderne USS Gerald R. Ford (CVN-78) entre tout juste en service.





jeudi 11 janvier 2018

Dassault Aviation quasiment à l'équilibre entre civil et militaire en 2017


Dassault Aviation a communiqué les chiffres de ses livraisons et commandes au 31 décembre 2017. Tout va bien pour le Rafale. Du côté du civil avec la gamme Falcon, il y a du mieux, malgré l'annulation du programme 5X.

Photo: Rafale et Falcon 7X - Dassault Aviation


Pas grand chose à ajouter, tout est clairement indiqué dans le communiqué ci-dessous. Y compris, entre les lignes, les tendances du marché.


Communiqué Dassault Aviation

PRISES DE COMMANDES EN UNITÉS 
41 Falcon ont été commandés en 2017 et 3 Falcon 5X ont été annulés, contre 33 Falcon commandés en 2016 et 12 Falcon 5X annulés.
Concernant le Rafale, nous avons signé avec le Qatar, en décembre 2017, un accord sur la levée de l’option de 12 Rafale. Cette commande sera enregistrée lorsque nous aurons reçu le premier acompte. Pour rappel, 36 Rafale Inde avaient été pris en commandes en 2016. 
LIVRAISONS EN UNITÉS 
49 Falcon neufs ont été livrés en 2017, ce qui est supérieur à notre prévision de 45 Falcon et identique à 2016.
9 Rafale (1 France et 8 Égypte) ont été livrés en 2017, conformément à notre prévision, contre 9 Rafale (6 France et 3 Égypte) en 2016.
Par ailleurs, nous avons livré à la France, en 2017, 1 Rafale Marine rétrofité au standard F3.

CARNET DE COMMANDES EN UNITÉS 
Au 31 décembre 2017, le carnet de commandes inclut 101 Rafale (31 France et 70 Export) et 52 Falcon (incluant des Falcon 5X), contre 110 Rafale (32 France et 78 Export) et 63 Falcon au 31 décembre 2016.

mercredi 10 janvier 2018

[REPLAY] Guerre : faut-il encore un pilote dans l'avion ?


La Chaîne Parlementaire consacrait une soirée à l'aviation de chasse ce lundi 8 janvier, avec en première partie de soirée un documentaire faisant le parallèle entre la naissance de la chasse en 1914, et l'état de l'art aujourd'hui. 
Un débat entre experts fait ensuite le point sur le l'avenir proche des avions de combat, et leur cohabitation grandissante avec les drones.

Le visionnage apporte une présentation assez complète et bien cadrée des enjeux actuels. Avec même un détour par Cazaux, centre névralgique de la formation des pilotes depuis un siècle.

A ne pas manquer donc !


"DROIT DE SUITE"
Guerre : faut-il encore un pilote dans l'avion ? Diffusée le 08/01/2018




LCP fait la part belle à l'écriture documentaire en prime time. Ce rendez-vous offre une approche différenciée des réalités politiques, économiques, sociales ou mondiales....autant de thématiques qui invitent à prolonger le documentaire à l'occasion d'un débat animé par Jean-Pierre Gratien, en présence de parlementaires, acteurs de notre société et experts.

DIFFUSIONS SUR LCP TNT

Lundi 8 janvier 2018 à 20:33
Dimanche 14 janvier 2018 à 22:29
Samedi 20 janvier 2018 à 00:30
Mercredi 24 janvier 2018 à 20:30
Mercredi 31 janvier 2018 à 00:32


*la vidéo sera intégrée sur l'article ASAP, Dailymotion étant ce qu'il est...


mardi 9 janvier 2018

Le SQUALE arrive chez les forces spéciales du 13ème Dragon


Via une courte vidéo, l'Armée de Terre a présenté l'arrivée chez les forces spéciales du 13ème Régiment de Dragons Parachutistes de l'embarcation SQUALE, destinée à l'infiltration en territoire ennemie.

Source et images: Armée de Terre


C'est mal connu, mais les paras du "13", spécialiste de l'infiltration, disposent au sein de leur 2ème escadron d'une spécialité nautique ("Sur et sous l'eau, en mer, fleuve, rivières"). Or, c'est cette capacité qui a été renforcée avec l'arrivée d'un nouveau vecteur.

On l'avait aperçu lors de la visite de la ministre en décembre, le nouveau vecteur d'approche (ou VNI: Vecteur Nautique d'Infiltration) SQUALE a été perçu par 13ème RDP.

Lire aussi: La ministre des Armées en visite officielle au 13ème RDP


Le SQUALE est présenté comme une embarcation capable d'évoluer à 40 noeuds, longue de  9m 40 et pesant 5 tonnes environ. Elle peut embarquer 15 personnels en ordre de combat dont 5 membres d'équipage ( 3 servants d'armes, 1 pilote, 1 chef de raid et/ou chef d'embarcation). Son tirant d'eau de seulement 70 cm en pleine charge lui autorise une manœuvrabilité en eau peu profonde.
Surtout, disposant d'environ 350km d'autonomie, elle convient parfaitement aux missions d'infiltration/exfiltration en toute discrétion sur une grande élongation et en toute autonomie qui caractérisent le 13ème Dragon.

Financée par l'EMAT sur son budget de fonctionnement et contractualisée par le service exécutant de la STAT, cette embarcation aux aptitudes peu communes a été selon l'Armée de Terre "conçue et développée par une équipe de programme regroupant U FAST, la STAT et le CFST. La DGA a été sollicitée pour apporter son expertise sur des segments très particuliers. Ce processus vertueux a abouti, dans un délai particulièrement contraint (1 an) à la satisfaction du besoin opérationnel. L'utilisateur a été associé à toutes les étapes de conception du projet, ce qui a permis d'avoir un produit fini correspondant pleinement au besoin de l'utilisateur."



lundi 8 janvier 2018

2018, année stratégique ?


Nous voici en 2018 ! Avec à l'horizon, la fameuse décennie 2020, déjà, qui pointe, avec ses ruptures. La France entamera cette année la pente sinueuse vers sa remontée en puissance stratégique. Si tout va bien.

D'un point de vue français, on peut se demander si 2017 n'a pas été une année de transition. Election Présidentielle oblige. Si chaque candidat agitait l'argument d'une remontée en puissance stratégique, derrière un plan de budget à 2% (voire 3 !) du PIB, la réalité comptable aura vite rattrapé le nouveau Président de la République, Emmanuel Macron. Et le Ministère des Armées... Il en aura coûté la tête au mois de juillet du CEMA, le général de Villiers.

Pas de révolution... mais une transition pour le moins tumultueuse.

Mais le budget est en marche vers les 2% du PIB, pour le moment, avec une augmentation de 1,6 milliards d'euros en 2018, portant le budget du MinArm à 32,4 milliards (hors pensions). Il s'agira  de soutenir cet effort, et même d'en faire plus, d'ici la fin du quinquennat en 2022, puis 2025. Mais nous n'y sommes pas encore, voir loin c'est bien, rester prudent aussi.

Dans ce contexte, le premier semestre nous offrira les croustillants débats sur la loi de programmation militaire. Et il y aurait tellement à y inclure que, forcément, les déceptions seront terribles. Cela pourrait toucher le programme HIL (hélicoptères légers)... ou un autre programme, comme le Rafale qui n'est pas à l'abri.

Côté livraison, on attend selon le Projet de loi de finances 2018 une FREMM ("Bretagne"), les 14 et 15ème A400M dans l'Armée de l'air, 3 Rafale, 5 Tigre et 10 NH90, un C-130J, 8 avions de formation Pilatus PC-21 à Cognac, le premier ravitailleur MRTT... sans parler des appareils modernisés comme les E-2C Hawkeye, ou encore de divers missiles. Ce sera également une année importante pour le programme SCORPION dans l'Armée de Terre.


Soft Power privilégié ?

Et pendant que de l'autre côté du monde, sur les deux rives du Pacifique, on s'invective à propos du bouton nucléaire, la France doit se (re)positionner sur l'échiquier. Emmanuel Macron semble avoir une stratégie diplomatique claire dans ce but: le retour à une tradition très française, prônant multilatéralisme comme valeur maîtresse, et interventionnisme en dernier recours (rupture avec les deux précédents Présidents) .... tout en prenant le lead sur des grands sujets comme celui du climat.

Les armées françaises ont besoin de souffler, et nul n'est à l'abri d'une nouvelle crise (y compris climatique, comme Irma l'a prouvé). Sur ce point, on peut penser que les plans de l'Elysée portent sur une clôture progressive (prudence) des activités au Levant, ainsi qu'un allègement du dispositif au Sahel. Grâce au G5, grâce à l'ONU, grâce à l'Europe (Italie, Belgique, Allemagne.. Pays-bas) ?

L'Europe justement. Un Royaume-Uni devenu muet (ne laissons pas les britanniques de côté !), une Allemagne littéralement emmêlée dans les rouages de son système politique, laissent en ce début d'année la France bien seule sur le continent. Mais le grand consensus de décembre dernier sur les coopérations structurées permanentes fait espérer que la défense européenne connaîtra cette année un élan pour le moins salvateur. On ne demande pas la lune, mais quelques avancées pragmatiques, dans l'intérêt commun.

Pour le blog enfin, ce sera l'année charnière, l'année des 5 ans, mais aussi l'année du million de pages vues ! La motivation reste la même, et vous le comprenez, l'actualité devrait demeurer bien fournie. Gardons le rythme donc.  Le MCO aéronautique, en pleine réforme, va notamment pas mal nous occuper, avec en ligne de mire le salon ADS Show à Mérignac en septembre.


Quoiqu'il advienne... une bonne et heureuse année 2018 à toutes et à tous !